Entre le monde et l'écran
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samedi, mars 31, 2007

Tombouctou

Je suis actuellement a Tombouctou. Venir jusqu'ici a ete difficile : partie a midi de Bamako, je suis arrivee a Douentza a une heure dans la nuit. La-bas, j'ai essaye de dormir sur le bord de la route, en compagnie de quatre etudiantes de Tombouctou venues de Bamako pour la fete du Mouloud. On a attendu qu'un 4x4 se pointe jusqu'a neuf heures le matin, et quand enfin des 4x4 se sont pointes, les etudiantes ont negocie le prix de la ballade pendant deux heures ! Quand enfin on est montees a bord (10 personnes dans une 4x4, imaginez un peu le confort !), on a du rebrousser chemin parce que les freins chauffaient. On s'est finalement mis en route vers midi. Comme la voiture n'etait pas en super etat, on a mis six heures pour traverser les 200 km de piste et de sable, incluant la demi-heure necessaire pour changer un pneu creve.

Malgre tout, je suis tres contente d'avoir fait la route et de me retrouver dans cette ville mythique (et mystique). Plusieurs personnes m'ont dit avoir ete decues par Tombouctou. Ce n'est pas mon cas. A Tombouctou, on realise a quel point le Mali est une mosaique culturelle. A Tombouctou, il y a un beau melange de Songhais, de Peuls, de Touaregs... A Tombouctou, on sent que l'Afrique du Nord est tout pres. Les habitudes sont differentes d'a Bamako. La facon dont les maisons sont organisees (pas de chaises, des coussins poses autour de tapis) me rappelle les photos que j'ai vues de maisons marocaines...

Il y a beaucoup a dire sur Tombouctou et mon sejour ici... J'ecrirai plus longtemps a mon retour a Bamako... Je ne suis pas tres a l'aise avec le clavier que j'utilise actuellement (c'est la raison pour laquelle il n'y a pas d'accents dans mon message...)

mardi, mars 27, 2007

Ségou

Je n'ai pas regretté d'être remontée jusqu'à Ségou. J'ai passé deux jours dans le port, à regarder les pirogues. C'était bien de voir de l'eau, et de s'éloigner un peu de la pollution !

lundi, mars 26, 2007

De Sikasso à Ségou

Je n'ai pas duré à Sikasso. J'ai dormi dans un endroit où ça ne coûtait rien (à peine 2500 FCFA, soit 6$CAN), mais où c'était ennuyant à mourir ! Donc, après avoir rapidement visité les grottes de Missirikoro, près de Sikasso, je suis montée jusqu'à Ségou. On m'a dit à plusieurs reprises que je devais absolument aller là-bas, et je ne l'ai pas regretté. Plus de détails à venir...

mercredi, mars 21, 2007

Prochaine étape : Sikasso

Demain matin, je pars vers Sikasso, une petite ville située au sud du Mali, dans la région la plus arrosée du pays. Un peu de verdure, enfin ! A moins qu'en saison sèche, même les régions les plus humides s'assèchent ? Cette fois-ci, je voyagerai en 4x4... pour l'aller du moins... Le confort !!

mardi, mars 20, 2007

Je suis allée à Kayes



Eh! bin non, je n'ai pas toujours de bonnes idées !

samedi, mars 17, 2007

Je voulais aller à Kayes

La dernière semaine aura été, il me semble, une suite de rendez-vous manqués, une longue attente sans grand résultat, au bout du compte. Jusqu’à mardi matin, j’ai attendu des nouvelles de l’Unité de coopération canadienne, pour savoir s’ils avaient le financement pour la prolongation de mon stage. Dès que j’ai eu la réponse, négative, je me suis mise à courir les médecins et pharmacies pour faire refaire mes reçus, bourrés d’erreurs. Depuis mardi, je suis retournée trois fois chez Royal Air Maroc pour pouvoir changer la date de mon retour, sans avoir à payer la pénalité. Je suis allée deux fois par jour au Cybercafé, pour prolonger mes assurances voyage, pour planifier une entrevue. Je suis allée deux fois à l’Office de Tourisme pour obtenir un petit répertoire, qui s’est avéré discontinué. Je suis allée trois fois au Marché des Artisans, pour chercher des boucles d’oreilles que je m’étais fait faire. Elles ne sont toujours pas prêtes. Bref, ma semaine n’a été ni reposante, ni efficace.

Hier soir, donc, je me suis dit “C’est bon, je quitte Bamako pour la fin de semaine, ça va faire du bien”… Je voulais aller à Kayes. Tous mes voisins sont de la région, et je voulais voir l’ouest du pays, avant mon voyage vers l’est. Le car devait partir à 8h, selon l’horaire, j’ai donc quitter la maison vers le terminus à 7h. Une fois sur place, on me dit quoi ? “Désolé, madame, le car est plein !
-Est-ce qu’il n’est pas possible qu’une place se libère d’ici le départ ?
-Bon, asseyez-vous là-bas, on ira vous trouver si une place se libère…”

Effectivement, à 8h, j’étais toujours assise à attendre. Aucune place ne s’est libérée, on m’a offert d’acheter tout de suite un billet pour le lendemain. “Bon, je vais voir…” J’étais vraiment décidée à quitter Bamako pour la fin de semaine. Alors que je cherchais un taxi, quelqu’un me dit “Je connais une autre compagnie qui part pour Kayes et il reste de la place…” J’ai hésité un peu, je préfère voyager avec des compagnies de transport connues, mais finalement, j’ai dit “C’est bon, je vais aller voir”. Une fois à l’autre terminus, l’état du bus ne m’inspirait pas trop confiance, et puis le bus faisait de nombreux arrêts, je n’aurais été à Kayes qu’en soirée. J’ai décidé de laisser tomber. Mais j’étais toujours décidée à quitter Bamako ! “Et si j’allais à Ségou ?” C’est une très belle ville, à 3h de Bamako seulement… J’ai donc pris un taxi jusqu’au terminus d’où partent les cars pour Ségou. Normalement, il y a un car qui part là-bas toutes les heures. Au guichet, on me dit “Les cars pour Ségou, c’est fini.
-Comment ça, c’est fini ? Les gens ne vont plus à Ségou ?
-Le seul car pour Ségou est déjà parti…
-Mais… Selon l’horaire, il y a un car vers Ségou toutes les heures !
-Normalement oui… Mais il y a eu un décès…”

Il faut savoir qu’au Mali, un décès, c’est sérieux. Si, dans une entreprise quelconque, le proche d’un des employés meurt, plusieurs de ses collègues iront assister à l’enterrement. Dans ce cas-ci, on m'a dit que c'était la maman du propriétaire de la compagnie de transport qui était décédée. Bref, je ne suis pas partie pour Ségou. Plutôt, je suis rentrée, bien penaude, à Lafiabougou, après avoir dépensé plus de 5000 FCFA en taxi (la moitié du prix du billet vers Kayes…).

Les Maliens ne croient pas au hasard. Selon eux, quand tous les éléments se réunissent pour nous obliger à faire quelque chose, ou nous en empêcher, c’est un signe du destin. Aujourd’hui, bien que je ne sois pas malienne, j’ai vraiment l’impression que je ne devais pas quitter Bamako. Je partirai peut-être vers Kayes demain… À moins que ce ne soit “conjurer le sort” ?

mercredi, mars 14, 2007

Mon mandat avec ONUSIDA est terminé !

Voilà, c'est confirmé, j'ai fini de travailler avec ONUSIDA lundi dernier, je n'ai pas réussi à trouver le financement pour prolonger mon mandat. Je suis donc en vacances (youppi !) jusqu'au début du mois d'avril. J'en profiterai pour voyager un peu (je quitte sous peu pour Tombouctou), pour envoyer quelques CV (eh ! bin oui, à mon retour, je dois trouver un emploi), pour réaliser un petit film sur Bamako et le Mali, pour prendre tout plein de photos, et, surtout, pour profiter encore quelques jours de la présence de mes voisins, des enfants du voisinage, qui vont tellement me manquer !!

lundi, mars 12, 2007

Quand on dit que les Africains ont la danse dans le sang...

vendredi, mars 09, 2007

Dernière journée avec ONUSIDA ?

En principe, je termine de travailler avec l'ONUSIDA aujourd'hui. Pourquoi le point d'interrogation ? Parce que mon patron aimerait que je continue de travailler deux mois supplémentaires pour l'ONUSIDA-Mali, mais... je ne peux pas travailler bénévolement, et l'ONUSIDA n'a pas les fonds pour me payer. Depuis une semaine, donc, je suis sur le qui-vive, je fais des démarches pour obtenir les fonds qui financeraient mon travail pour les deux prochains mois... Je serai fixée lundi. D'ici là, je peux difficilement parler de mes plans pour les prochaines semaines... Si je termine réellement avec l'ONUSIDA aujourd'hui, j'aimerais en tous cas rester au Mali jusqu'à la fin du mois, et au retour, je prévois faire une semaine au Maroc. En tous cas, plus de nouvelles bientôt !!!

mercredi, mars 07, 2007

Ousmane et les artistes africains

On me l'avait déjà fait remarquer dans les commentaires de ce blogue, les artistes maliens, voire africains, sont très accessibles. Encore cette semaine, je parlais avec Ousmane, un voisin, quand il s'est mis à parler de Youssou N'Dour, Tiken Jah Fakoly et Salif Keïta, trois artistes africains connus internationalement :

-Youssou N'Dour, c'est mon tonton...
-Ah! bon ? Et comment ça ?
-Il est marié à deux femmes, dont une Malienne... La Malienne, c'est ma tante, ma tantie... Il y a quelques années, il venait souvent à Bamako, et chaque fois, on se voyait...
-Vraiment ?! Tu te moques de moi ! Je gage que s'il passait ici aujourd'hui, il ne te reconnaîtrait pas...
-Ca fait six ans qu'on ne s'est pas vus. Mais s'il passait, il saurait me reconnaître. On se connaît très bien...
-Eh ! bin, et Tiken Jah... ?
-Il est passé me voir justement hier soir à ma boutique...

Pour preuve, Ousmane sort de sa poche une photo de lui et de Tiken Jah...

-Tu l'as connu comment ?
-Il y a quelques années, on a fait une semaine dans le même hôtel à Lomé (au Togo)... Nous étions plusieurs Maliens là-bas. D'ailleurs, il a payé les chambres de tout le monde. Depuis, on se voit régulièrement... Et puis, c'est un enfant du quartier...
-Il est Ivoirien, non ?
-Oui, mais il est Mandingue... Fakoly... C'est un Doumbia, comme toi...

En effet, Fakoly est l'ancêtre des Doumbia, en quelque sorte. Il y a plusieurs siècles, le lieutenant Fakoly a réussi à renverser Soumaoro Kanté et à installer Soundjata Keïta à la tête de l'empire mandingue... Maintenant, pourquoi dit-on que cet Ivoirien est en fait un "enfant du quartier" ? Ce qu'il faut savoir, c'est que les Maliens restent très attachés aux traditions et à l'histoire. Ainsi, ils sont Mandingues avant d'être Maliens ou Ivoiriens. Le Mali, la Côte d'Ivoire et tous les pays d'Afrique de l'ouest ont des frontières artificielles créées par les européens vers les années 1960, alors que nombre de pays africains ont acquis leur indépendance. Mais pour les Africains, les véritables frontières sont celles qui ont été créées à la suite de guerres, batailles, etc., et ils restent très attachés à ces frontières...

-Et comment tu connais Salif Keïta ?
-Ma première femme (comprendre "ma première blonde"), c'était sa fille... Mama...
-Pourquoi tu ne l'as pas mariée ?
-Quand on était ensemble, elle est partie pour la France. J'avais un ami là-bas, je l'ai donc mise en contact avec lui... C'est avec lui qu'elle est mariée maintenant...
-Oups...
-Quand même, Salif me connaît très bien...

Ainsi, même sans être un artiste lui-même, même sans baigner dans un univers artistitique, Ousmane connaît très bien plusieurs artistes africains. Et il n'est pas le premier Malien à m'expliquer les liens étroits qui l'unissent à des artistes de renommée internationale.

En fait, je crois que l'accessibilité des artistes maliens s'explique en grande partie par un trait culturel particulier ici : une grande importance est accordée aux liens de parenté. J'ai parlé il y a plusieurs mois maintenant de la plaisanterie à cousinage. Ainsi, par son nom de famille, chaque Malien est le cousin d'un nombre incroyable de personnes. En outre, dans la tradition africaine, on nomme souvent ses tantes "ma mère", ses oncles "mon père", des personnes plus âgées à qui on n'est pourtant pas lié par le sang "tonton" ou "tantie", ses neveux "mes fils", et ses cousins et cousines "mes frères" et "mes soeurs". Au départ, quand on n'y est pas habitué, c'est mélangeant. On a l'impression que les familles sont immenses. Et la polygamie ne fait que compliquer les choses. Mais c'est quand on ose enfin demander "Coudonc, t'as combien de frères et soeurs toi ?" qu'on se rend compte qu'en fait, la plupart des frères et soeurs sont des cousins. Tout de même, cette façon de présenter son entourage crée des liens très forts entre les gens. Comme il est dans la normale des choses au Mali de passer voir régulièrement les membres de sa famille, même élargie, à tout le moins de leur passer un coup de fil, je crois que ça facilite la création de liens étroits entre de nombreux Maliens. Moi-même, depuis que j'ai rencontré la famille Doumbia, avec qui pourtant je n'ai aucun lien de sang, on me demande régulièrement de leur nouvelle, et on s'étonne quand je dis que je n'ai pas parlé aux Doumbia depuis plusieurs jours...

Ainsi, les liens étroits que développent les Maliens entre eux expliquent en partie, à mon avis, la grande accessibilité des artistes maliens...

mardi, mars 06, 2007

Le chat a attrapé la lune

Samedi soir, vous avez vu l'éclipse lunaire ? Elle était visible, semble-t-il, de partout dans le monde ou presque : totale en Europe et en Afrique, elle était partielle en Amérique et en Asie. Pour ma part, même si on m'en parlé, j'ai oublié de regarder la lune dans la nuit de samedi dernier et je n'ai pas vu l'éclipse. Par contre, ce que j'ai vu en me promenant en ville, ce sont des enfants taper sur des calebasses remplies d'eau. En effet, selon la tradition malienne (africaine ?), les enfants, lors d'une éclipse, tambourinent en chantant "le chat a attrapé la lune".

Je ne sais pas si ça a un lien, mais j'ai lu sur Wikipédia que, selon les Incas, qui vouent un véritable culte au Soleil, "les éclipses de Lune ont lieu lorsque cet astre, plongé dans un sommeil trop profond, sort de son chemin habituel et risque de tomber, de se perdre ou d’être mangé par un monstre affamé. Pour éviter une telle catastrophe, les Incas font le plus de vacarme possible en battant les chiens, les enfants, les casseroles, les tambours, afin de réveiller la Lune." Toujours selon les Incas, c'est un félin qui serait en train de dévorer le Dieu du Soleil lors d'une éclipse de soleil. Le félin représente, en effet, les êtres surnaturels. Ainsi, si les paysans des Andes faisaient là encore un maximum de bruit lors d'une éclipse, c'était pour effrayer le félin...

Maintenant, si vraiment ça a rapport, il va falloir, par contre, m'expliquer le lien entre les Incas et les Africains !

lundi, mars 05, 2007

Les secrets d'une vie conjugale harmonieuse

Dans le magazine du journal L'Essor de vendredi dernier, on apprenait que, pour une vie conjugale harmonieuse, "une femme doit prendre le temps de bien comprendre son mari". En effet, alors que "le quotidien apporte son lot de soucis, de discordes, d'incompréhension, (...) il revient à la femme d'apprendre à les gérer comme gage de son bonheur." C'est une lourde responsabilité ! Mais qu'est-ce que le journaliste veut laisser entendre exactement ? Que le monsieur a trop de soucis pour pouvoir également s'intéresser à sa vie de couple ? Ou bien que c'est la femme seule qui possède les compétences pour gérer les soucis amoureux ?

Plus loin dans l'article, on apprend qu'en fait, "les attributs de l'autorité du mari sont le courage, l'intelligence" et qu'à l'inverse, "la femme est considérée comme faible, craintive, irrationnelle, passive." Ainsi, "pour maîtriser son mari, la femme doit posséder une grande capacité d'écoute. Elle doit avoir une patience à toute épreuve." Bon, alors, si je comprends bien, à défaut de pouvoir utiliser sa force, son courage, sa rationnalité et son dynamisme (inexistants chez la femme, je le rappelle), la femme doit être dotée de patience et d'écoute. Voilà donc le secret d'une vie conjugale harmonieuse : mesdames, patientez et écoutez ! Car "c'est avec une connaissance profonde de la mentalité de l'homme que la femme apprend à vivre avec lui un mariage heureux."

Des entrevues viennent appuyer cela : selon l'octogénaire Mme Nian Samaré, la femme doit fournir beaucoup d'efforts, sans en calculer la "rentabilité". "Préparer son plat favori, lui faire couler un bain chaud en saison fraîche ou lui masser le dos font partie des petites attentions dont toute personne normalement constituée raffole", conseille Mme Samaré.

Cet article en dit long sur les relations hommes-femmes au Mali. Au travers le monde, les Québécoises sont reconnues pour être des féministes qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. On leur reproche même, parfois, d'avoir ainsi créé, à force de revendications en faveur de l'égalité hommes-femmes, une génération d'hommes mous ! Je ne suis pas une féministe invétérée, je sais voir des différences entre les hommes et les femmes, je sais reconnaître que chacun a des forces et des faiblesses et je crois que les hommes et les femmes ne pourront jamais gérer leur vie de famille et leur carrière de la même façon, ne serait-ce que parce que, jusqu'aux dernières nouvelles, c'est la femme qui porte les bébés. Mais je suis tout de même étonnée de constater à quel point le fossé est profond entre moi et une Malienne ! Parce que je suis Québécoise, je crois que j'accorde une plus grande valeur à la femme que je suis que la plupart des Maliennes, qui ont la fâcheuse habitude de se dévaloriser. Paradoxalement, même si cet article a tendance à infantaliser la femme, je trouve qu'il infantilise également l'homme, d'une certaine façon, en laissant entendre qu'il n'y a aucun espoir pour qu'un jour l'homme ait une connaissance profonde de la mentalité de la femme. Est-ce que cette façon subtile de se dévaloriser est typiquement malienne ? J'ai souvent constaté, en tous cas, que les Maliens avaient tendance à se dévaloriser, notamment face aux blancs en général...

Par ailleurs, un tel article m'indique que, de façon générale, ce qu'on peut lire dans les journaux et les magazines, que l'on soit à Québec ou à Bamako, ne cherche généralement pas à provoquer. Plutôt, les médias ont tendance à nous conforter dans nos opinions. Ainsi, si un tel article peut paraître fortement rétrogade, et donc provocateur, pour une Québécoise, il convient assez bien à la mentalité malienne, du moins d'après ce que j'en connais...

NB Je me présente parfois comme un Québécoise, parfois comme une Canadienne... C'est qu'en fait, certains traits culturels peuvent être associés, à mon avis, aux Canadiens en général, voire aux Occidentaux. Mais comme il est difficile de dire exactement ce que c'est qu'un "occidental", je préfère me limiter aux Canadiens. N'étant ni française, américaine ou italienne, je peux difficilement parler pour eux. Toutefois, quand il est question de féminisme, je crois que c'est vraiment particulier aux Québécoises... Que je sois au Mali ou en Pologne, du moment où je me présente comme une Québécoise, on va me répondre, avec un ton plein de sous-entendus "Ah, les Québécoises..."

vendredi, mars 02, 2007

Changer de patron, changer de job ?

C'est fou comme l'arrivée d'un nouveau patron à la tête d'une organisation peut changer la nature du travail de tous les employés ! C'est ce qui m'arrive depuis 2 semaines. ONUSIDA-Mali a un nouveau patron, et depuis, mon travail est complètement bouleversé. J'en ai parlé déjà, jusqu'à maintenant, j'ai toujours eu du mal à bien saisir mon rôle dans l'organisation, à bien saisir dans quel objectif je travaille, et ce, malgré toutes les discussions que j'ai eues avec mon ancien patron, mes collègues, des partenaires de l'organisation, des personnes impliquées dans la coopération internationale, etc. Désormais, toutefois, mon rôle me saute aux yeux, et je saisis beaucoup mieux l'ampleur de mes responsabilités. Si ça peut faire peur, c'est aussi excitant. Bien que je continue de penser que le Système des Nations unies est une grosse tour d'ivoire un peu coupée du monde, je suis rassurée de constater que certains fonctionnaires internationaux gardent à l'oeil les préoccupations de la population, les besoins de ceux pour qui on travaille d'abord et avant tout. Je trouve seulement dommage que ce soit à la toute fin de mon stage seulement que les choses s'éclairent. Je le répète depuis mon arrivée au Mali, 6 mois, c'est beaucoup trop court pour réellement connaître un pays, pour réellement connaître un organisation !