Entre le monde et l'écran
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    Comprendre le monde
    Rêver le monde

jeudi, août 30, 2007

La belle vie ?

Ces temps-ci, vous vous en êtes aperçus peut-être, je me questionne beaucoup sur le travail, le temps passé à travailler chaque jour, chaque semaine... Le temps consacré au travail versus le temps consacré aux loisirs, rires, réflexions, discussions, rêveries... Il est évident que la société des loisirs, à laquelle on rêvait encore il y a quelques années, est un idéal que peu d'entre nous atteindront, j'en ai bien peur. Bref, c'est avec toutes ces idées qui tournent et tournent et tournent dans ma tête que j'ai lu dans Le Devoir, ce midi, un article qui a attiré mon attention : Autopsie d'une épidémie silencieuse.

De retour d'un long périple autour du monde avec son mari et ses trois enfants, Maryse Chartrand avait reçu le financement nécessaire pour réaliser un long métrage sur son aventure familiale. Deux jours plus tard, on trouvait son mari pendu. Le film heureux sur le voyage de sa vie est devenu Le Voyage d'une vie, un documentaire sur son deuil et cet éternel tabou du suicide chez les hommes.
Extrait de l'article


En lisant cet article, je me suis d'abord demandée comment il était possible de penser au suicide après avoir vécu une aventure aussi exaltante que peut être le tour du monde en famille ! Il semble qu'en fait, ce n'est pas tant l'aventure en tant que telle qui a poussé à la dépression, puis au suicide, l'homme en question, mais plutôt le dur retour à la réalité. Le dur retour des responsabilités. Le dur retour du quotidien et de ses difficultés, parfois bien petites, mais qui peuvent devenir drôlement lourdes quand elles s'accumulent.

Depuis ma lecture de cet article, beaucoup de questions me trottent dans la tête : d'où vient cette lourdeur du quotidien ? D'où vient cette pression que chacun doit supporter, jour après jour après jour ? Comment se débarrasser un peu de cette lourdeur ? Faut-il apprendre à vivre avec ? Est-ce que s'exlure de la société est le seul moyen de s'en débarrasser ? Est-il possible de réaliser des projets professionnels motivants tout en conservant une vie personnelle satisfaisante et agréable ?

Que de questions, trop peu de réponses...

mardi, août 28, 2007

Vélo-boulot-dodo

Est-ce que, comme moi, vous avez vu ce matin les brigadiers scolaires et les écoliers rentrer à l'école en vous disant "Mon Dieu, déjà ?!"... Dans ma tête, je suis toujours en mai, je reviens à peine du Mali, et j'ai encore tout l'été devant moi pour profiter du soleil, des festivals, des soirées chaudes. À vrai dire, le temps a passé si vite cet été que j'ai trop peu profité de tout ça. C'est la rentrée déjà et je me demande sérieusement qu'est-ce que je devrais changer à ma vie pour avoir davantage de temps pour vivre. Vivre, simplement, dans le présent, sans penser à mes ambitions ou à mes inquiétudes, sans même penser au temps qui passe trop vite. Les premiers matins où j'ai pris mon vélo pour me rendre au travail, je m'émerveillais de plein de choses rencontrées en chemin. Maintenant, cet émerveillement fait partie du passé déjà. Je me suis intégrée à une routine parfois abrutissante un peu trop vite. J'ai remplacé le commun "métro-boulot-dodo" par "vélo-boulot-dodo", mais au fond, l'idée reste la même. Entre le boulot et le dodo, j'ai l'impression de ne plus avoir de vie qui m'apartienne à moi et à moi seule. J'aimerais reprendre possession du temps et de la vie qui m'appartiennent mais je sais pas comment faire. C'est ma façon de voir la vie qui doit changer, ou bien c'est ma façon de vivre elle-même qui doit changer ?

lundi, août 27, 2007

Une coupe Longueuil

Aujourd'hui, j'ai vu un gars avec une coupe longueuil (avez-vous remarqué que, quand il est question de coupe longueuil, on a plutôt tendance à dire "gars" et non un "homme avec une coupe longueuil" ?) Mais je n'étais pas à Longueuil. Non, non. J'étais bel et bien en plein coeur de Montréal ! Et c'était une coupe, ma foi, assez impressionnante : le padde tombait jusqu'au milieu du dos. Comme quoi, cette coupe n'est pas encore un simple élément d'archives. Elle existe toujours ! Mais est-ce que quelqu'un, un jour, a déjà dit que c'était beau ?!

Rock'n roll !

Une vidéo à voir ici (via le blogue de Patrick Lagacé).

Ça vous tente ? Pour ma part, j'adore le feeling quand je roule à toute vitesse, mais j'aime la vie, ce qui me freine un peu dans mon élan et dans mon goût de sensations fortes.

samedi, août 25, 2007

La minute poésie

Les journalistes de Radio-Canada font parfois de la poésie. Ici, trois rimes riches :

La priorité
des autorités
est d'assurer
la sécurité

Entendu il y a quelques minutes à peine dans un reportage sur l'affaissement de la chaussée au centre-ville de Montréal...

jeudi, août 23, 2007

Je blogue, tu blogues, il blogue

Quand je ne blogue pas ici, c'est peut-être parce que je blogue ici. Eh ! bin oui, je blogue aussi au travail. Passez me voir de temps en temps sur le blogue Chez Parole. Je passe près de 10h par jour loin de la maison, bonne petite travailleuse que je suis. J'imagine qu'il y a rien de mal à recevoir un peu de visite de temps en temps ? ;-)

lundi, août 20, 2007

Une touriste in Montreal

Dimanche en après-midi, j'ai joué à la touriste. Je me suis rendue jusqu'au Vieux-port de Montréal, que j'ai marché de bout en bout, armée de mon appareil-photo... Je connais peu Montréal et j'ai beaucoup à découvrir.

Mais bizarrement, même si Montréal présente de nombreux paysages nouveaux pour moi, je n'y suis jamais autant inspirée que quand je suis en campagne. Bien que j'adore la ville, je viens de la campagne, je préfère la campagne, je préférerai toujours la campagne. Et même si je ne veux pas toujours l'admettre, j'ai l'impression que c'est ce que me répète mon oeil de photographe.

Quand je suis en ville, je me fatigue rapidement des buildings. Après quelques photos de buildings, j'ai l'impression que je regarde continuellement le même. Mais en campagne, même sans bouger, j'ai l'impression que chaque jour, je vois un nouveau paysage...









vendredi, août 17, 2007

L'école buissonnière

La semaine a été longue courte mais stressante, mais c'est vendredi, et question de ralentir le beat un peu et de se mettre, tranquillement mais sûrement, dans l'ambiance du weekend, on se vole trois minutes sur notre temps de travail pour regarder ce vidéo.

Avouez que ça donne le goût de faire l'école buissonnière et de s'enfuir sur son vélo ! Moi, en tous cas, il y a mon vélo tout près dehors, et je me retiens à deux mains pour ne pas sauter dessus !



Source : Le blogue de Patrick Lagacé

jeudi, août 16, 2007

Stress et piment fort

Le stress, c'est comme du piment fort. Quand il y en a trop dans le plat, ça cache tous les parfums plus subtiles du repas. Le stress empêche ainsi de sentir toutes les petites douceurs de la vie. Et quand le stress est là trop longtemps, trop souvent, la vie perd son sens. Parce que tout goûte trop fort. Parce que plus rien n'est agréable. Parce que plus rien n'est doux.

J'ai pensé à cette métaphore un matin plus tôt cette semaine alors que j'allais allégrement sur mon vélo, sans toutefois pouvoir m'empêcher de penser, quelques minutes trop vite, à tout le boulot qui m'attendait au bureau...

Le vélo a ceci de bien qu'il me permet de faire une véritable coupure entre ma vie professionnelle, qui se loge généralement dans un cadre situé entre 8h30 et 17h, et ma vie personnelle. Mais avec tout remède, il y a des risques d'accoutumance. Les effets se font alors un peu moins sentir. Et alors, il faut soit doubler la dose, soit trouver un autre remède !

Quelqu'un pourrait me faire une nouvelle prescription ?...

mercredi, août 15, 2007

Du temps libre

Hier après-midi, je me suis fait arracher une dent. Une pré-molaire. Je pense. La dernière fois que j'ai perdu une dent, c'était une dent de bébé. Eh bin oui, j'ai toujours mes dents de sagesse. Parce que je suis sage, moi, hé, hé. J'ai été franchement impressionnée par la grosseur de cette dent qu'on a retirée de ma bouche ! Comment une dent si grosse peut loger dans une si petite bouche ? Et quand je pense que j'en ai encore une vingtaine comme ça ! Ou bien est-ce que ce n'est pas une trentaine ?... Je suis trop paresseuse pour chercher sur le Web. En tous cas, wow !

Mais bon. Ma dent n'est pas le sujet de mon billet. Le sujet de mon billet, c'est : quand je suis rentrée chez moi avec un morceau en moins (ma dent), il était à peine 16h, et j'aimerais rentrer à la maison tous les soirs à 16h ! J'aimerais avoir pour moi, après le travail, 2h de plus. C'est fou comme 2h passées chez soi plutôt qu'au travail peuvent changer la vie ! Après avoir fait mes petites affaires habituelles (ranger mes choses, quelques téléphones, un peu de paperasse, un peu de ménage), il était à peine 18h. Soudainement, j'avais du temps devant moi à n'en plus savoir quoi faire ! J'ai eu du temps pour me faire un masque. J'ai eu du temps pour lire le journal (ce que je ne fais généralement que le weekend, ou rapidement en mangeant le midi), j'ai eu du temps pour transférer des photos sur mon ordinateur, que j'ai ensuite mises sur Flickr, j'ai eu du temps pour écrire, écouter la télé... Tout ça dans le calme et la bonne humeur, sans ce sentiment d'urgence qui me prend quand les heures courent trop vite, avec plutôt ce sentiment rassurant de voir devant moi encore de nombreuses heures... libres. Libres, libres, libres.

C'est fou comme un peu de temps libre peut changer la vie !

mardi, août 14, 2007

La rentrée des classes ?

Septembre bientôt et, autour de moi, de nombreuses personnes me parlent des cours qu'ils prévoient prendre. Effectivement, pour qui souhaite s'instruire un peu cet automne, c'est le temps d'y penser ! Pour ma part, je n'ai plus posé les fesses dans une salle de classe depuis que j'ai terminé mes études de maîtrise. C'était il y a 3 ans déjà. J'ai toujours adoré étudier, apprendre, et les arguments pour que j'aille user mes fesses sur des bancs d'école quelques heures par semaine cet automne sont nombreux :
  • je suis nouvelle à Montréal et il y a rien de tel que de suivre un cours pour rencontrer de nouvelles personnes, se faire de nouveaux amis, se créer un nouveau réseau social;
  • suivre un cours me permettrait de retrouver une certaine rigueur intellectuelle que je perds peu à peu en m'éloignant du milieu universitaire;
  • bien loin au fond de ma tête, je cache toujours le projet pas du tout concret de faire un doctorat un jour, et garder contact avec le milieu universitaire rendrait mon retour éventuel aux études plus facile;
  • prendre un cours m'éloignerait (peut-être) de l'ordinateur quelques heures par semaine et de ses trop nombreuses distractions (les blogues - eh! bin oui, quand on lit de trop nombreux blogues, ça peut devenir un peu trop distrayant -, Facebook, MSN Messenger, etc.)
Les arguments sont là. Il ne me manque plus qu'un bon coup dans le derrière pour me donner le courage... qui me manque en ce moment !

dimanche, août 12, 2007

Elvis est vivant !

En fin de semaine, c'était la fête ! J'ai un oncle et une tante qui fêtaient leur 50e anniversaire de mariage. Assez impressionnant, pas vrai ? C'est le genre d'événement qui me touche beaucoup. C'est le genre d'événement qui me rend sensible et nostalgique.

Il y a 50 ans, c'était l'époque d'Elvis Presley. Et bizarrement, depuis samedi, j'ai une envie assez étrange d'écouter du Elvis Presley sans arrêt ! Je n'y comprends rien. On dirait que l'esprit de cet homme mort il y a 30 ans maintenant est venu me hanter quelques jours !

Je venais à peine de naître quand Elvis est mort. Je dois y voir un message ? Du genre "N'oublie pas de vivre ma vieille, Dieu sait combien d'années tu as encore devant toi!" ? En fait, quand je vois ma famille, comme en fin de semaine, je m'amuse comme une petite folle et j'ai l'impression de vivre pleinement. Mais je dois avouer que nombreux sont les moments où je sens que me rattrape la vie et ses difficultés, le stress, la routine. J'ai alors l'impression d'être assise à côté du train et de regarder ma vie avancer sans y participer réellement. J'ai alors l'impression de passer à côté de ma vie.

Mais comment fait-on pour habiter sa vie pleinement ?

NB Je suis bien tombée, il y avait justement sur Wikipédia une photo d'Elvis prise en 1957, l'année où se sont mariés ma tante et mon oncle.

mercredi, août 08, 2007

J'adore le vélo !

J'adore le vélo ! J'adore le vélo ! J'adore le vélo ! Ça fait longtemps que je veux ainsi déclarer mon amour du vélo sur mon blogue ! Quand je suis arrivée à Montréal, à la fin avril, je me suis tapée pendant plus d'un mois le trajet d'une heure en métro et en bus qui m'amène chaque matin au travail. Puis j'ai découvert que plusieurs de mes collègues se rendaient au boulot en vélo. Quand j'ai su qu'une collègue avait l'habitude de faire à vélo le trajet jusqu'au 3155, Côte-de-Liesse depuis le quartier Hochelaga-Maisonneuve, je me suis dit "je peux le faire aussi", moi qui habite tout près du pont Jacques-Cartier. J'ai donc pris mon courage à deux mains, j'ai serré mes guidons, puis je me suis lancée. Chaque matin, c'est une heure de "bécik" qui me sépare de mon travail. J'ai appris récemment, après m'être acheté une petite machine qui calcule ma vitesse et la distance parcourue, que c'est 10 km que je parcoure chaque matin, et 10 km supplémentaires chaque soir. Je fais donc 20 km par jour à vélo et... vous savez quoi ? C'est merveilleux ! C'est fou comme j'aime faire du vélo. Rouler dans le vent, sous le soleil, transpirer, souffler... j'adore le feeling. Il y a des jours où, quand la température est particulièrement bonne, l'envie est forte de passer tout droit une fois devant le bureau, de continuer ma route, de traverser Ville Saint-Laurent et de rouler et rouler et rouler ainsi toute la journée ! Même chose le soir, après le travail : il m'arrive de continuer un peu ma route, d'explorer les rues qui m'entourent, simplement parce que, encore une fois, j'adore rouler ! Je ne sais pas d'où me vient cet amour du vélo. Mais un tel enthousiasme ne vient pas seul, et à mesure que grandit mon amour du vélo, ma haine du combo métro-autobus grandit aussi ! Je me résigne rarement à prendre le métro et le bus, sauf quand il pleut trop fort ou qu'il y a des orages. Et chaque fois, mon vélo me manque énormément. Et chaque fois je me demande comment je pourrai survivre à l'hiver, quand je devrai remiser mon vélo et... me résigner à prendre les transports en commun tous les jours.

Je parle de mon vélo comme parlent de leur bolide les "maniaques de chars". J'adore prendre soin de mon vélo, le nettoyer, le frotter. Je l'ai depuis plus de 15 ans, et je l'ai toujours super bien entretenu. De plus, j'adore l'équiper. Je vais souvent faire mon tour dans les magasins de vélo pour voir s'il n'y aurait pas de nouveaux gadgets dont la cycliste que je suis pourrait avoir de besoin. D'ailleurs, je l'ai équipé récemment pour l'automne : j'y ai ajouté des garde-boues et des lumières rouge et blanche qui flashent, pour la nuit. Mais jusqu'à quand l'automne montréalais sera-t-il suffisamment clément pour moi et mon vélo ?

vendredi, août 03, 2007

L'agressivité sur roues

En 3 jours cette semaine, j'ai été témoin d'au moins 3 cas d'agressivité sur roues. Un secteur en particulier semble rendre les gens agressifs : le coin Rachel-St-Laurent.

Lundi soir, en revenant du travail, j'ai vu un cycliste qui, plutôt que de rouler sur la belle piste réservée aux vélos, roulait en plein milieu de la voie réservée aux automobiles. Quand un automobiliste a klaxonné, le cycliste s'est contenté de lever bien haut un doigt d'honneur, tout en continuant de rouler en plein milieu de la voie.

Le lendemain, cette fois sur le boulevard Papineau, juste avant de traverser le pont Jacques-Cartier, un camion a ralenti, ce qui n'a pas plu du tout à un automobiliste qui suivait tout près. Il s'est mis à crier comme un fou en essayant de dépasser le camion, dans cette zone où tout le monde roule un peu trop vite. L'enragé du volant a finalement réussi à passer le camion, après avoir fait crisser ses pneus, comme pour se faire remarquer davantage.

Puis encore le lendemain, je traversais le boulevard St-Laurent sur la lumière verte (rassurez-moi, les règles n'ont pas changé ? Quand c'est rouge, on s'arrête, quand c'est vert, on peut y aller, c'est bien ça ?). En tous cas, j'ai traversé la rue quand la lumière a tourné au vert, et un automobiliste m'a montré le poing d'une façon très agressive (?!?). Je n'ai rien compris à ce comportement.

Heureusement, je me rends au travail tous les jours ou presque sur mon vélo, et de rouler les cheveux au vent, sous le soleil, ça me rend franchement zen. Donc je n'ai pas trop tendance à répondre aux enragés sur roue. J'ai plutôt tendance à me passer la remarque, complètement éberluée, "le monde est fou !"

Non, mais, franchement, je ne comprends pas. J'ai déjà vu des cas de rage au volant, mais jamais autant qu'à Montréal. Et quand je parle de "rage au volant", je devrais plutôt écrire "rage sur roues", parce que ce sont autant les chauffeurs d'automobiles, de taxis, d'autobus et... de vélos, qui ont des comportements tout-à-fait anormaux, qui sont intolérants, qui ne respectent pas du tout les règles de la route, qui sont tout-à-fait égoïstes, pressés, agressifs. Est-ce que tout le monde est si pressé de rentrer au travail? Est-ce si urgent d'aller s'asseoir 8 heures devant un foutu ordinateur ? Qu'est-ce qui presse tant ? Qu'est-ce qui rend tant agressif ?

C'est moi qui suit trop zen ? C'est moi qui prend pas les choses suffisament au sérieux ?