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jeudi, avril 12, 2007

Des photos de Sikasso

J'ai téléchargé sur mon compte Flickr les photos prises lors de mon très court voyage à Sikasso. Partie le jeudi matin, je suis arrivée là-bas vers 13h, puis je me suis installée au Centre St-Jean-Bosco, où on m'avait dit que je pourrais dormir pour pas trop cher. Effectivement, ça ne m'a coûté qu'un petit 6$CAN pour dormir là-bas. Mais j'étais seule dans ce grand centre aménagé pour accueillir des groupes... Le directeur m'a accueillie en me disant que dormir là toute seule me rendrait un peu nostalgique... et effectivement, c'était ennuyant à en pleurer ! Dès que j'ai eu posé mon sac, je me suis dit que je n'allais pas beaucoup durer là... Rapidement, je me suis rendue à la gare, question de connaître l'horaire des autobus en partance pour Ségou. J'étais décidée à partir rapidement. Ensuite, j'ai espéré trouver un centre d'information touristique, mais j'étais peut-être un peu naïve de penser que ça existait à Sikasso. Quand même, à Bamako, j'avais réussi à obtenir des dépliants touristiques auprès de l'OMATHO (Office Malien du Tourisme et de l'Hôtellerie). J'ai donc demandé au taximan de m'emmener là-bas. Erreur ! L'OMATHO de Sikasso est situé dans le governorat, interdit au public, ai-je appris plus tard. Pendant que je me balladais candidement dans le governorat, à la recherche des bureaux de l'OMATHO, les militaires à l'entrée du lieu ont vérifié les papiers du taximan. Sous prétexte qu'ils n'étaient pas en règle, sous prétexte que je n'avais pas le droit d'entrer là, ils ont essayé de me soutirer un peu d'argent. Pourtant, ces mêmes militaires m'avaient très bien vue entrer là-bas ! Pourquoi ne pas m'avoir plutôt empêché d'y entrer ? Quand j'ai demandé "Vous voulez quoi au juste ? De l'argent ?" et qu'ils m'ont dit, un petit sourire en coin, "exactement", j'ai éclaté. Je me suis fâchée, j'ai crié "C'est comme ça qu'on accueille les étrangers ici ?", et je suis partie sans me retourner. Cette petite aventure m'a vraiment mise en colère... et m'a convaincue que je ne devais pas m'éterniser à Sikasso !

Quand même, je n'allais tout de même pas quitter Sikasso sans même voir au moins l'une des attractions touristiques du coin. J'étais surtout intéressée par la plantation de thé Farako. Mais les chauffeurs de taxi (seul moyen de se rendre là-bas pour qui n'est pas équipé d'un 4x4), un peu trop gourmands à mon goût, me demandaient près de 40$ pour le voyage aller-retour. C'était trop pour moi, et j'ai préféré me rendre au grottes de Missirikoro, situées beaucoup plus près.

Ces grottes sont un lieu sacré où vivent depuis des années des marabouts qui n'en sont pas sortis, parfois depuis des années. On leur amène à manger et à boire, de l'eau pour se laver, et eux passent leurs journées à prier. Dans l'une des crevasses se trouve une mosquée et, étrangement, bien que je sois une femme, bien que je ne sois pas musulmane, on m'a laissée entrer dans la mosquée, où je me suis assise tranquillement pendant que les hommes présents sur place, dont le chauffeur de taxi, ont fait la prière de 16h...

J'ai passé deux bonnes heures à visiter les grottes, puis je suis revenue en ville, où j'ai grimpé... le Mamelon ! Eh ! bin oui, c'est ainsi que les Maliens ont nommé la seule colline de Sikasso... Dès le lendemain, 8h, j'étais à la gare de Sikasso, attendant le départ du bus vers Ségou...