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mardi, mai 06, 2008

Que sera la suite ?

Dans moins d'un mois, j'aurai terminé mon contrat de travail avec l'Office national du film. Normalement, quand je vois approcher la fin d'un contrat de travail, je me lance à corps perdu dans la recherche d'emploi, j'envoie des CV à gauche et à droite... et j'espère...

Hum, en fait, non, ce n'est pas tout-à-fait vrai. C'était vrai quand j'étais étudiante et que j'accumulais les contrats de très court terme. Mais quand j'ai laissé mon premier vrai travail à temps plein, c'était parce que je voulais partir pour l'étranger quelques mois. Je connaissais le programme précis qui répondrait à mes besoins, et j'ai appliqué aux quelques offres de ce programme.

Alors que j'achevais de travailler pour l'ONUSIDA au Mali, j'étais devenue encore plus sélective. Plutôt que d'appliquer un peu partout, à tâtons, je me suis assise et j'ai tracé les premiers traits de ma job idéale. J'ai appliqué à deux emplois seulement, qui s'approchaient de mon ébauche de la "job idéale". J'aurai peut-être l'air de me vanter en disant que j'ai obtenu les deux emplois, et que j'ai accepté celui qui me convenait le plus... En fait, je pense surtout qu'on m'a offert les deux emplois pour lesquels j'ai appliqués parce que j'ai agit en écoutant mon coeur, mon instinct...

Aujourd'hui, un an a passé, et je n'ai pas plus envie que l'an dernier de me lancer comme une tête folle dans une recherche d'emploi dans tous les sens. Donc je réfléchis. Beaucoup. Et pour l'instant, franchement, mon esprit est occupé par pas mal plus de questions que de réponses. Je sais que je dois recommencer le travail entrepris l'an dernier. Je dois essayer à nouveau de faire l'ébauche de ma job idéale. Depuis l'an dernier, ç'a peut-être un peu changé. Mais c'est peut-être pas tant ma job idéale qui a changé que ma connaissance du marché du travail...

Ça fait maintenant 4 ans que je ne suis plus étudiante. Ça fait maintenant 4 ans que je travaille comme employée dans des organisations diverses (fonctions publiques québécoise, canadienne et internationale). Et ça fait maintenant 4 ans que je me questionne de plus en plus intensément sur le travail salarié.

Franchement, je trouve difficile le travail salarié. Je trouve difficile d'avoir à entrer au travail à une heure précise. Je trouve difficile de ne pas avoir le plein arbitre sur les moments de la journée que je consacre au travail versus les moments de la journée que je consacre à ma vie plus personnelle. Je trouve difficile de n'avoir droit qu'à 3 semaines de vacances par année. Moi qui rêve de faire le voyage de la Russie à la Chine dans le mythique transsibérien... Comment je pourrai faire cadrer ce rêve à l'intérieur de mes 3 petites semaines de vacances annuelles ? Je sais bien qu'il est toujours possible de négocier ce genre de choses... Quand même, ce sont des contraintes imposées par le travail salarié que je trouve difficiles à gérer.

Mais il y a pire. Ma réflexion m'a poussée à prendre une petite formation sur le travail à la pige, que d'autres appellent le travail autonome. Sur 4 heures de formation, la moitié ont été consacrées à la recherche d'idées. Comment trouve-t-on les idées géniales, qui se vendent ? Eh! bien, pour trouver des idées géniales, pour faire preuve de créativité, il faut être allumé. Et je constate que le travail salarié, trop bien encadré, a un peu tendance à m'engourdir... à m'endormir. Les périodes de ma vie où j'ai fait preuve du plus d'enthousiasme, du plus de motivation, de créativité sont des périodes ou des circonstances où je n'étais pas salariée.

D'un autre côté, j'ai voulu, j'ai volontairement choisi le travail salarié, à la fin de mes études, parce que quelqu'un m'a dit, un jour, que j'étudiais, que je travaillais, et que je vivais à un rythme qui me mènerait un jour au burn-out. C'est vrai qu'à une certaine période de ma vie, j'avais un rythme complètement fou, ma vie était déséquilibrée, et il était nécessaire que j'ajuste un peu le balancier.

Mais j'ai l'impression qu'avec mes 4 années d'expérience en tant que travailleuse salariée, le balancier tombe maintenant un peu trop de l'autre côté... du côté de l'engourdissement...

Bref, mes idées, en ce moment, ne sont pas plus claires que ce texte que je suis en train d'écrire. Les options se bousculent dans ma tête : trouver un nouvel emploi, simplement ? Si oui, quel genre ? Devenir travailleuse autonome ? Créer ma propre entreprise ? Faire de la business ? Faire un doctorat ? Devenir adepte de la simplicité volontaire ou, au contraire, chercher à faire fortune le plus vite possible ? Les options sont nombreuses. Reste à voir où je me situe dans tout ça...

2 Commentaires:

  • t'aimes écrire, t'aimes voyager, tu pourrais inventé un nouveau style de livre de voyages, ou travailler pour le guide du routier... ou donne ton nom a la GRC, au service secret de renseignement! Bond! Johanne Bond

    Par Anonymous Anonyme, le vendredi, 09 mai, 2008  

  • Le guide du routier, c'est une bonne idée ça. J'ai toujours rêvé de conduire une vanne ! ;-)

    Mais Bond, c'est une pas pire idée aussi. James et Johanne, c'est presque pareil ! Johanne Bond, ça sonne bien. Ça pourrait être ma couverture, ce nom-là. C'est sûr que je passerais inaperçue...

    Hum, c'est un pensez-y bien en tous cas !

    Par Blogger Johanne, le samedi, 10 mai, 2008  

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