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mardi, mai 13, 2008

Quatre mondes

Je n'ai pas encore parlé du trajet que j'utilise pour me rendre au travail à vélo. En 20 minutes plus ou moins, je traverse 4 mondes, littéralement. D'abord mon quartier, le quartier Villeray. C'est depuis que j'habite ce quartier que j'apprécie réellement Montréal. C'est un quartier jeune et coloré qui n'a rien à voir avec les quartiers "jeunes et colorés" créés artificiellement, comme les campus universitaires, où il m'est arrivé d'habiter dans le passé, et qui se vident lors des congés, et où les enfants ou les personnes âgées sont absents. C'est un quartier jeune et coloré, mais c'est aussi un quartier vivant.

Je traverse ensuite le parc Jarry. Le matin, c'est calme, très calme. Je croise toujours les mêmes joggueurs, les mêmes promeneurs, dispersés ça et là. Le soir, c'est encore plus agréable. Partout, il y a des équipes de soccer ou de basketball improvisées, des familles, des flâneurs, des pique-niqueurs... C'est relaxe, sans être guindé. J'adore ça.

Puis je traverse le quartier Parc-Extension, le quartier le plus multiculturel de Montréal. Enfin, c'est ce qu'on dit. Parce qu'en fait, je doute fort qu'il y ait tant de cultures représentées dans ce quartier, où je croise rarement des latinos ou des asiatiques. Par contre, j'y croise beaucoup d'Indiens et d'Africains. C'est pas un beau quartier, il n'y a pas d'arbre et il y a toujours des odeurs de bouffe et d'épices un peu trop prononcées. Mais c'est coloré et j'adore ça !

Enfin, je passe au travers Ville Mont-Royal. Un quartier riche de Montréal. Là, c'est assez guindé. Les maisons sont immenses, les ados ont tous l'air de fréquenter l'école privée, et à ce temps-ci de l'année, les terrains sont déjà très fleuris, merci aux paysagistes payés le gros prix. C'est tout de même beaucoup moins coloré que Parc-Extension, même si une simple petite clôture de métal divise les deux quartiers. Il demeure agréable de passer par là en vélo. Alors que les arbres sont déjà remplis de feuilles, les rues sont ombragées, elles sont calmes, et pour le vélo, c'est l'idéal, puisque je ne crains pas sans arrêt de me faire frapper par une voiture qui roule trop vite...

Finalement, je roule un peu sous un viaduc et le long de l'autoroute métropolitaine. Ce dernier "monde" que je traverse avant d'arriver au travail n'est pas un quartier en soi. C'est plutôt le royaume des automobiles. Chaque fois que je le traverse, je retiens mon souffle. Heureusement, je passe par là rapidement ! Pour enfin arriver au travail...