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lundi, novembre 13, 2006

Le centre-ville de Bamako est un labyrinthe

Ce matin, en me rendant au travail, j'ai pris le mauvais sotrama. L'apprenti m'indiquait le centre-ville avec la main, j'ai donc cru qu'effectivement, le sotrama m'amènerait comme d'habitude vers le centre-ville en passant par le quartier A.C.I. 2000, où je descends, une fois passée la deuxième mosquée. Plutôt, le sotrama s'est dirigé vers le quartier Hamdallaye, et j'ai ainsi fait, contre mon gré, une visite de ce quartier que je connais encore trop mal. Je suis finalement descendue au centre-ville, après une trop longue ballade imprévue, avec l'intention de marcher jusqu'au travail. Je connais trop mal le centre-ville et je me suis dit qu'une fois pour toutes, j'allais me retrouver dans cette partie de la ville où, pourtant, je vais souvent. Mais chaque fois que je suis au centre-ville, c'est pareil : je me sens comme dans le labyrinthe du Minotaure, toujours près du but, sans jamais l'atteindre. Plusieurs fois déjà, je suis passée devant la grande mosquée. Plusieurs fois déjà, je suis passée devant l'Institut national des arts. Plusieurs fois déjà, je suis passée dans la rue où l'on vend les téléphones portables. Plusieurs fois déjà, je suis passée devant le Carrefour des jeunes. Malgré tout, chaque fois que je souhaite sortir de ce labyrinthe, je dois prendre un taxi, à moins de me retrouver tout-à-fait par hasard tout près du Carrefour des jeunes, d'où je peux prendre un sotrama pour revenir dans Lafiabougou, le quartier où j'habite.

Ce matin, comme je devais me rendre au travail sur le bord du fleuve, je n'avais aucune idée du sotrama à prendre. Après avoir marché un peu, je ne savais plus du tout où j'étais. Je me suis donc résignée, encore une fois, à prendre un taxi, seul fil d'Ariane capable de me faire sortir du centre-ville de Bamako...