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lundi, février 05, 2007

Comprendre son rôle

J’ai commencé à travailler avec l’équipe d’ONUSIDA-Mali il y a presque 4 mois maintenant. Mais je dois l’avouer, j’ai mis un temps fou avant de comprendre mon véritable rôle au sein du groupe. Encore aujourd’hui, c’est un peu vague pour moi. C’est qu’en fait, la mission même d’ONUSIDA, le Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA, est difficile à comprendre. Sa mission est très générale :

-Prévenir la propagation du VIH ;
-Offrir des soins et appuis aux personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et affectées par le VIH/SIDA ;
-Réduire la vulnérabilité des personnes et des communautés au VIH/SIDA ;
-Atténuer les retombées humaines et socio-économiques de l’épidémie.

Dans la réalité, ONUSIDA agit au niveau des politiques et des stratégies, au niveau juridique. Sans entreprendre directement ce qui peut être effectué par d’autres, l’équipe d’ONUSIDA doit faciliter les efforts et combler les lacunes, en plus d'encourager le partenariat aux niveaux international, régional et national. Bref, ONUSIDA, essentiellement, c’est un organe de coordination, un facilitateur sensé mettre en contact tous les acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA dans le pays.

Ainsi, alors que je m’attendais à faire pour ONUSIDA des communications (écrire des communiqués de presse, des dépliants, des textes pour diffusion, planifier la participation d’ONUSIDA à divers événements, etc.), en réalité, je coordonne le travail de communicateurs employés par les partenaires (nombreux) d’ONUSIDA.

Le problème avec le travail de coordination, c’est qu’il est toujours plus ou moins compris, comme il est difficile d’en définir les limites, et comme les résultats d’un tel travail sont rarement palpables. Ainsi, pour chaque dossier que je traite, je dois fixer mes limites, question de ne pas prendre à ma charge le travail des autres, tout en m’assurant que le travail se fait effectivement. Car il faut le dire, du moment où un travail est fait en partenariat, la négociation est constante : qui fait quoi ? qui fournit quelles ressources ? etc. Plus les partenaires sont nombreux, plus les négociations sont fréquentes. Et tant que les limites sont floues, les négociations sont difficiles.

Bizarrement, il me semble de plus en plus fréquent que des employeurs confondent le travail des communicateurs à celui des coordinateurs. Il est vrai que les diplômés de programmes de communication sont bien préparés au travail de coordination, notamment parce qu’on exige d’eux une bonne culture générale et un réseau de contacts bien développé. Malgré tout, il s’agit d’emplois fort différents. Alors que le communicateur a pour principale tâche de créer des produits de communication destinés à un public plus ou moins large, le coordinateur a pour responsabilité de mettre en contact les différents partenaires de son organisation. Mais écrire des emails et passer des coups de fil n’est pas un travail de communication à proprement parler. Un tel travail ressemble davantage à de la gestion. Alors que le communicateur produit du concret et que le gestionnaire produit de l’abstrait (oui ou non?), que produit le coordinateur ?...

1 Commentaires:

  • Le coordonnateur facilite les échanges...Le coordonnateur rapproche les gens autour d'un mème objectif...rassemble les instances concernées et favorise le travail de groupe...rappelle aux gens leur propre mission et favorise l'atteinte d'un but commun...fait rien de concret mais concrétise tout...fait rien d'abstrait mais fait abstraction de tout pour coordonner le tout. Bonne chance.MLP

    Par Anonymous Anonyme, le dimanche, 11 février, 2007  

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