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lundi, janvier 08, 2007

Le beurre de karité

J’ai découvert le beurre de karité l’an dernier, au Burkina Faso. Certains des Canadiens avec qui j’ai séjourné là-bas ont travaillé avec des productrices de beurre de karité, et j’étais revenue au Canada avec un sachet rempli de beurre. Utilisé à la fois en cuisine qu’en esthétique, le beurre de karité est très riche, et on lui prête toutes sortes de vertues. Quand même, je dois le dire, je l’ai peu utilisé au Canada, justement parce qu’il est si riche et qu’il fait briller la peau. Mais depuis que je suis au Mali, surtout depuis que l’Harmattan a commencé à souffler, je vois régulièrement des femmes s’enduire de la tête au pied de beurre de karité, jusque dans les narines. Jusqu’à maintenant, je me disais “Ouais, la peau noire, quand elle brille comme ça, enduite de beurre, elle est encore plus belle… Mais moi, est-ce que vraiment j’ai envie de briller ainsi?... Non, vraiment!” Alors, jusqu’à maintenant, je me suis contentée de ma lotion amenée du Canada. Mais de plus en plus, à cause du vent, à cause de la sécheresse, à cause de la poussière, j’ai vu ma peau se dessécher, se craqueler. Récemment, quelqu’un m’a dit que la carte du monde était apparue sur mes jambes. Ah, vraiment, ç’a a sonné le glas de ma lotion canadienne, pas adaptée du tout au climat malien. Désormais, à mon tour, j’ai adopté le beurre de karité, si riche, mais qui fait un bien fou, et qui fait enfin disparaître, peu à peu, la carte du monde de sur mes jambes et mes bras !

3 Commentaires:

  • Pas de rapport avec ton billet actuel mais je viens de me taper pas mal toutes tes photos de Flickr (très bonnes en passant!) et voilà-tu-pas que je vois une légende "Oumou Sangare"...

    Incroyable, le nombre d'artistes que tu auras vu lors de ce séjour! Ils sont si accessibles que ça ou quoi? Car c'est quand même une chanteuse assez connue partout en Afrique, non?

    Par Blogger Julie, le mardi, 09 janvier, 2007  

  • Oups ! Justement ! Hier, je montrais mes photos à un voisin qui m'a dit que j'étais dans le champ, que ce n'était pas Oumou Sangaré, mais plutôt Babani Koné ! Oups, vraiment, j'ai l'air de quoi ! En tous cas. Mais c'est vrai tout de même que Bamako est comme un gros village, et que du moment où on a les moyens un peu de se payer des sorties dans des endroits malheureusement inacessibles aux Maliens, on tombe facilement sur des artistes connus. Par exemple, quand je suis allée voir Salif Keïta, j'ai pris une bière, avant le show, dans le petit bar voisin de la salle de spectacles, et toute l'équipe de musiciens, incluant Salif Keïta, étaient là, à la table à côté, en train de manger avant le show.

    Autre exemple : après que je sois allée voir le film Bamako, je suis allée rejoindre des amis dans un bar, et peu après, j'ai vu arriver et s'asseoir à la table à côté le réalisateur et toute son équipe de comédiens...

    Par ailleurs, je dois dire aussi que j'ai un voisin assez bien branché, qui étudie à l'Institut national des arts, et là-bas, il rencontre régulièrement des comédiens, musiciens, chanteurs, etc. assez connus au Mali... Souvent, ils sont profs là-bas, d'ailleurs... Quand je me ballade avec lui, souvent il me présente le fils de, le cousin de, etc. Et puis il a une liste de contacts incroyable dans son cellulaire, hein !

    Quant à Oumou Sangaré, elle est très engagée dans la lutte contre le VIH/SIDA, mais pour l'instant, je ne l'ai toujours pas rencontrée.

    Par Blogger Johanne, le mardi, 09 janvier, 2007  

  • J'ajouterais à tout ça que j'ai un patron qui vit au Mali depuis 6 ans maintenant, il est assez bien branché, et il m'en fait profiter. C'est grâce à lui notamment que j'ai pu assister à la première du film Bamako, et c'était une chance d'ailleurs : j'ai eu la place après qu'une autre de ses connaissances ait annulé à la dernière minute...

    Par Blogger Johanne, le mardi, 09 janvier, 2007  

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