Question d’intérêts
Alors que j’étudiais à la maîtrise en études internationales, j’ai souvent lu des auteurs selon lesquels ce sont essentiellement les intérêts idéologiques et économiques qui dictent les actions des leaders politiques et économiques internationaux, et donc des États. Selon ces auteurs, quand un pays décide d’octroyer une partie de son budget à l’aide au développement, par exemple, ce n’est pas par simple altruisme. Ce n’est pas une question de générosité. Derrière tout projet de développement, derrière tout financement accordé à un pays pauvre ou à un ONG international, il y aurait des intérêts, plus ou moins cachés selon le cas. Ce que j’observe ici, au Mali, m’incite à le croire !
L’un des mandats d’ONUSIDA est de favoriser la collaboration entre les différentes organisations qui luttent contre le VIH/SIDA au Mali. Ces organisations, ce sont les différentes agences des Nations Unies, le Haut Conseil National de lutte contre le VIH/SIDA, différents ministères, des organisations gouvernementales ou non-gouvernementales nationales ou internationales... Les bailleurs de fonds qui, il faut l'admettre, tiennent souvent le gros bout du bâton, sont donc nombreux. Ainsi, nombre de rencontres auxquelles je participe deviennent en fait le théâtre de négociations à saveur diplomatique. Chacun souhaite voir son logo affiché en gros au haut des banderoles, personne ne souhaite voir son logo en côtoyer d’autres. Même au sein des Nations Unies, les négociations sont constantes, chaque agence souhaitant voir ses actions mises en évidence. Bref, disons-le, la collaboration est difficile. Certaines personnes savent garder le cap et ont toujours à l’esprit ce pour quoi elles travaillent en réalité, soit la lutte contre le VIH/SIDA. Mais il faut avouer qu’il est parfois difficile de garder le cap quand chaque rencontre ou presque finit par ressembler à une guerre de drapeaux, à une guerre de logos, où chacun défend les intérêts de son bailleur de fonds.
Quand on s’intéresse à des questions telles que le dialogue des civilisations, une telle constatation est un peu décourageante. En effet, comment peut-on espérer construire des ponts entre des personnes issues de différents pays, comment peut-on même espérer construire des ponts entre les habitants d’un même pays quand ceux sensés donner l’exemple, notamment les agences des Nations Unies, les organisations non-gouvernentales et gouvernementales, etc. passent leur temps à tirer sur leur côté de la couverture ?
Le “dialogue des civilisations” est-il un concept utopique ?...
L’un des mandats d’ONUSIDA est de favoriser la collaboration entre les différentes organisations qui luttent contre le VIH/SIDA au Mali. Ces organisations, ce sont les différentes agences des Nations Unies, le Haut Conseil National de lutte contre le VIH/SIDA, différents ministères, des organisations gouvernementales ou non-gouvernementales nationales ou internationales... Les bailleurs de fonds qui, il faut l'admettre, tiennent souvent le gros bout du bâton, sont donc nombreux. Ainsi, nombre de rencontres auxquelles je participe deviennent en fait le théâtre de négociations à saveur diplomatique. Chacun souhaite voir son logo affiché en gros au haut des banderoles, personne ne souhaite voir son logo en côtoyer d’autres. Même au sein des Nations Unies, les négociations sont constantes, chaque agence souhaitant voir ses actions mises en évidence. Bref, disons-le, la collaboration est difficile. Certaines personnes savent garder le cap et ont toujours à l’esprit ce pour quoi elles travaillent en réalité, soit la lutte contre le VIH/SIDA. Mais il faut avouer qu’il est parfois difficile de garder le cap quand chaque rencontre ou presque finit par ressembler à une guerre de drapeaux, à une guerre de logos, où chacun défend les intérêts de son bailleur de fonds.
Quand on s’intéresse à des questions telles que le dialogue des civilisations, une telle constatation est un peu décourageante. En effet, comment peut-on espérer construire des ponts entre des personnes issues de différents pays, comment peut-on même espérer construire des ponts entre les habitants d’un même pays quand ceux sensés donner l’exemple, notamment les agences des Nations Unies, les organisations non-gouvernentales et gouvernementales, etc. passent leur temps à tirer sur leur côté de la couverture ?
Le “dialogue des civilisations” est-il un concept utopique ?...