La semaine dernière, je chattais avec ma soeur quand elle me dit tout-à-coup "Tu dois être bronzée maintenant!" Eh! bien non, je ne suis pas bronzée ! Je suis même probablement aussi blanche que ces pauvres canadiens sur la tête desquels tombe la pluie ou la neige depuis plusieurs semaines maintenant. J'ai beau vivre dans un pays où le soleil brille tous les jours, je passe mes journées cachée dans un bureau climatisé. Et comme le Mali est un pays musulman, je prends garde de ne pas trop me découvrir, question de ne pas choquer les gens. Quand je sors, donc, je cache généralement mes bras et mes jambes. Je n'ai jamais osé non plus m'allonger sur ma terrasse en bikini, comme les voisins y viennent régulièrement sans crier gare. Bref, quand ma soeur m'a parlé de bronzage, je me suis dit que je ne pouvais tout de même pas retourner au Canada sans avoir pris un peu de soleil ! Et j'ai décidé de me payer une journée à la piscine.

A Bamako, il n'y a qu'une seule piscine publique, une piscine olympique qui, aux dernières nouvelles, a été vidée de son eau. Les Bamakois qui souhaitent se baigner le font donc dans le fleuve. Mais franchement, je n'ai aucune idée d'où se trouve la plage. Sinon, il est possible de se baigner dans les piscines des hôtels de la ville, moyennant quelques francs... Beaucoup de francs, en fait. Ainsi, pour passer la journée sur le bord de la
piscine de
l'Hôtel de l'Amitié, j'ai dû débourser 5000 FCFA, soit environ 13$. Les piscines de Bamako sont donc inacessibles pour la plupart des Maliens. C'est pourquoi, autour de la piscine, il y avait presqu'exclusivement des blancs, des toubabs.

Quand même. Je suis au Mali depuis un peu plus de deux mois maintenant, et je dois dire que cette journée à la piscine, bien qu'un peu chère, m'a fait un bien fou. Le contraste entre Bamako et le terrain de l'Hôtel, autour duquel se trouve également un mini terrain de golf, est grand ! Là-bas, il n'y pas de poussière. Là-bas, il y a du gazon, des arbres immenses et des fleurs. Là-bas, c'est à peine si on entend le bruit de la ville. Là-bas, on n'est pas sollicité à tout moment. Ah, vraiment, l'instant d'un après-midi, j'ai eu l'impression que Bamako était loin, loin, loin...

Quand j'ai quitté la piscine, à la fin de l'après-midi, j'étais enfin un peu plus bronzée qu'à mon arrivée. Et j'avais retrouvé l'énergie nécessaire pour affronter la ville et sa circulation chaotique, ses sollicitations incessantes, sa poussière et ses émanations de gaz...
Quand même très bien la piscine tu avais l'air bien et profite de tes moments de liberté pour faire le plein d'énergie, être dans un autre pays ca nous permet de casser la routine d'ici malgré que tu dois en avoir déjà une d'établie là-bas.Aujourd'hui -1 degrés très beau soleil.
ByeByexxNathalie