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mercredi, août 27, 2008

De vieux cahiers

Ces temps-ci, je fais un peu de ménage dans mes vieux cahiers conservés depuis l’école primaire. Ça me rappelle à quel point j’aimais avoir de nouveaux cahiers tout propres. Je choisissais toujours les cahiers les plus colorés possible… pour ensuite les remplir de nouvelles couleurs. J’adorais dessiner. Et je m’appliquais. C’est ce qui me frappe le plus en revoyant ces vieux cahiers. J’aimais le travail bien fait. Je m’appliquais pour bien écrire. Et je pouvais passer des heures à dessiner et à colorier, à créer des bandes dessinées, des histoires écrites à la main, au crayon de plomb. Aujourd’hui, c’est avec admiration que je regarde le cœur et la concentration que je mettais dans mes travaux. Et je me demande où, à quelle étape, à quelle période tout cela s’est perdu. En y réfléchissant rapidement, j’ai l’impression que c’est l’université qui m’a soudainement obligée à aller plus vite, toujours plus vite, à performer, à être productive. Si je regarde mes cahiers de l’université, ce que je fais beaucoup plus souvent parce qu’il arrive que mes notes me soient encore utiles, je n’y retrouve rien de la passion de l’école primaire. Qu’une écriture pressée, tracée au stylo parce que le plomb, sur des pages trop souvent relues, fini par disparaître. Plus de dessin, encore moins de couleur, parce qu’à l’université, toute sa concentration est nécessaire pour non seulement écouter ce que le prof dit, mais encore plus, pour comprendre.

Je suis contente d’être passée par l’université. Si je n’étais alors plus autant passionnée par une belle écriture et de beaux dessins, il m’arrivait plus souvent qu’à mon tour d’être passionnée par des débats sur le sensationnalisme dans les médias, le racisme ou la politique internationale. Mais il y a de ces jours où j’aimerais bien retrouver la petite qui passait des heures à créer une bande dessinée… pour le plaisir seulement !